Un projet pour explorer comment les communs transforment l’action publique en Europe
Nos cousins européens / A PROPOS

Les acteurs associatifs, militants ou de monde de la recherche que nous avons rencontré sur notre route qui explorent, expérimentent et développement des modèles de partenariats entre commoners et acteurs publics au niveau européen ou à l’échelle de leur pays : 

Labsus – Italie

Labsus, le Laboratoire de Subsidiarité, a été fondé en 2004 par Georgio Arena. L’objectif de ce laboratoire est basé sur une certitude : celle que les personnes sont porteuses de besoins mais aussi de capacités et qu’il est possible que ces capacités soient mises à la disposition de la communauté pour aider à apporter des solutions, en partenariat avec le secteur public, aux problèmes d’intérêt général.

Cette certitude a été confirmée par la loi de révision constitutionnelle qui, en 2001, a introduit dans la Constitution italienne le principe de subsidiarité horizontale : « L’Etat, les Régions, les Villes Métropolitaines, les Provinces et les Municipalités favorisent l’initiative autonome des citoyens, des individus et des associés, pour l’exercice des activités d’intérêt général, sur le principe de subsidiarité » (article 118, dernier alinéa).  Ce principe fut réaffirmé en 2014 lorsque Labsus a accompagné la ville de Bologne dans l’écriture du premier Règlement pour une administration partagée. Cet outil va s’essaimer en Italie initiant une nouvelle attitude collaborative pour améliorer l’intérêt général. On compte aujourd’hui plus de 180 municipalités s’étant emparé de cet outil, profitant d’un vide juridique pour offrir un cadre à « la collaboration entre les citoyens et l’administration pour l’entretien et la régénération des biens communs urbains ».

Aujourd’hui implanté à Turin, le laboratoire continue d’accompagner des collectivités et collectifs dans la compréhension et l’adoption de ces pactes.


Goteo – Espagne

Plateforme pour le partage, la production et le micro-financement d’initiatives visant à renforcer les communs (sociales, culturelles, éducatives, tech, etc.). L’objectif est d’imaginer de nouveaux modes de relations et de complémentarités entre les producteurs et les micro-financeurs (sous la forme de compétences, de temps, d’argent, ou de produits physiques).


Community Land Trust (CLT) – Belgique

Le Community Land Trust de Bruxelles est une organisation sans but lucratif qui a pour mission l’acquisition et la gestion de parcelles urbaines en vue d’y créer des habitations à prix abordables ainsi que des équipements d’intérêt collectif. Considérant le sol comme un bien commun à préserver, le Community Land Trust agit dans le cadre d’une gouvernance tripartite associant habitants, représentants des pouvoirs publics et de la société civile. Son équipe travaille directement avec les propriétaires privés et fonctionne comme un bureau d’étude : ils sont architectes, urbanistes, et proposent à la fois de l’accompagnement, de l’aide sociale, du financement et de la maîtrise d’ouvrage.


Commons Network – Pays Bas

Commons Network est une organisation fondée en 2014 à Berlin qui cherche à construire un réseau, à promouvoir et à défendre les Communs à travers l’Europe. Ils travaillent depuis de nombreuses années avec des municipalistes espagnols, mais ont également des liens forts avec leur antenne à Berlin notamment sur la question du logement. En Belgique des échanges sont en cours avec des responsables politiques. 

Aux Pays Bas, Commons Network est à l’initiative de l’Assemblée des Communs qui devrait voir le jour en janvier (statuts en cours de création). Commons Network prend également part aux « fearless cities »,  propose la mise en place d’un incubateur (cf Barcelone activa) , d’une école des communs, « School of commoning » qui développe une culture du changement pour les agents de la ville mais aussi pour les commoners, etc. 

Waag society – Pays Bas

Créée il y a 25 ans, la Waag society est une fondation néerlandaise qui s’intéresse aux croisement entre science, technologie et art. En reconnaissant que la technologie n’est jamais neutre, ils travaillent à la rendre plus ouverte, plus inclusive et plus juste. 

La question des communs était présente en filigrane dans leurs projets depuis longtemps. Mais en 2017, elle a été formalisée par la mise en place d’un laboratoire des communs (Commons Lab), à un moment où les discours politiques se sont, eux aussi, emparés de la question. 

Il y développe de nombreux projets comme par exemple le genecoop qui cherche à interroger comment on pourrait se réapproprier notre ADN, en opposition aux entreprises américaines qui récupèrent notre ADN en vendant des kits pour tout savoir sur sa généalogie et ascendance. 

European Cultural Foundation – Pays Bas

a Fondation européenne de la culture a été créé en 1954 à Genève sous l’impulsion de Denis de Rougemont, Robert Schuman et le prince Bernhard des Pays-Bas. Installée à Amsterdam depuis 1960, elle part du constat que la culture est une ressource primordiale pour repenser et reconstruire l’Europe comme un espace démocratique, inclusif et ouvert. Aujourd’hui, elle agit via trois moyens d’actions : le soutien à des projets culturels et citoyens, le plaidoyer et la mise en valeur des projets les plus inspirants, la facilitation de coopération et d’échanges entre les acteurs culturels européens, des initiatives citoyennes aux décideurs européens. 

La Fondation a initié en 2013 un travail sur les communs avec l’initative Connected action for the commons. Dans le cadre de leur nouveau programme “Cultural and creative spaces and cities”, la Fondation participe à la mise en oeuvre de 7 labs urbains (Malmö, Timisoara, Helsinki, Skania, Madrid, Kosice Sant Boi) afin d’expérimenter de nouveaux modes de prise de décision et des formes de gouvernances plus partagées entre habitants et acteurs du territoire et collectivités. La compréhension des communs apparaît là aussi très


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